Le tri, ça marche plutôt bien, merci. Aujourd’hui, 35 millions de Français sont concernés par le tri des déchets ménagers. Dans les prochaines années, l’objectif est de toucher l’intégralité de la population.

Cependant, trier, c’est parfois compliqué, notamment pour les déchets censés allés dans le bac jaune, celui des emballages. Mais les choses changent vite : faisons le point sur l’état actuel du recyclage des déchets ménagers en plastique, et sur son avenir proche.

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La simplification du tri : nécessaire pour augmenter l’adoption…

Comment bien trier les emballages plastique ? Si la question est triviale pour les bouteilles plastique (en PET ou PEHD), la question peut se poser pour les emballages un peu moins évidents. Peut-on mettre des pots de yaourt dans le bac jaune ? Faut-il, le cas échéant, retir er l’étiquette en carton qui entoure le pot de plastique ? Faut-il nettoyer les pots ?

Aujourd’hui, les réponses  ces questions dépendent de chaque centre de tri. Il convient à chacun de se renseigner auprès sa commune pour connaître les consignes de tri locales, ou d’utiliser l’application mobile Guide du tri de Citeo.

L’extension des consignes de tri permettra d’uniformiser les pratiques. Elle consiste à recycler les emballages en plastique qui ne l’étaient pas encore ou pas partout tels que : les films plastiques, les pots, les barquettes, les sachets, les tubes…

Dans un premier temps, seules les communes concernées par l’extension des consignes de tri . Mais le nombre de communes concernées progresse d’année en année : de 60 % en 2020, on devrait arriver autour de 100 % en 2023.

Cette extension n’a l’air de rien, mais elle simplifie grandement l’acte de tri et améliore aussi la récupération des bouteilles. ans les communes où l’extension est appliquée, on a constaté une hausse du poids de déchets récupérés moyenne de 3 kg par an et par habitant, selon les chiffres fournis par Citeo.

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… et pour éviter de coûteuses erreurs de tri

Le développement des consignes étendues permettra aussi de limiter les erreurs de tri. Aujourd’hui, même les « bons trieurs » hésitent parfois sur la conduite à tenir face à un pot de yaourt ou un tube de dentifrice. Ces erreurs coûtent cher : en effet, un emballage présent là où il ne devrait pas être doit être mis à part et renvoyé dans la bonne filière. 

Et si les erreurs sont trop nombreuses au sein d’une benne, elle peut être simplement envoyée intégralement à l’incinération, si le centre juge que le coût du tri sera trop élevé compte tenu d’une matière première réutilisable trop rare.

C’est d’ailleurs la même logique pour le tri des papiers : les papiers gras sont généralement refusés et, pire, ils peuvent « contaminer » l’ensemble de la benne. De même pour les livres : pour recycler des vieux livres, il ne faut pas les jeter avec le papier…

Enfin, il faut savoir que tout ce qui est trié aujourd’hui n’est pas forcément recyclé : par stratégie délibérée, les communes demandent parfois aux habitants de se mettre à trier quelques mois avant la valorisation effective des déchets. C’est un moyen, lorsque ce n’est pas coûteux pour le centre de tri, d’inciter les citoyens à prendre de bonnes habitudes. 

Des débouchés encore balbutiants pour les emballages les plus complexes

A fin 2019, 61% des bouteilles et flacons en PET (polyéthylène) ou PEHD (plastique) étaient recyclés. Ils sont alors transformés en nouvelles bouteilles, en textiles, ou en d’autres produits.

Quid des autres emballages ? L’extension progressive des filière de tri a permis aux industriels du recyclage de tester des méthodes de recyclages et des nouveaux débouchés, comme par exemple des sacs poubelle à partir de films d’emballage plastique.

Les emballages les plus complexes, souples, dotés de plusieurs couches sont incinérés. Ils concernent environ un quart des emballages, et produisent donc de la chaleur. Ils peuvent aussi, mais c’est évidemment une action de dernier recours, partir à l’enfouissement si leur incinération n’est pas souhaitable. Les projets de recyclage sont encore à l’ébauche. Ce n’est évidemment pas aussi simple que pour les bouteilles en plastique. Les enjeux se portent autant sur l’amont (réduire, dès la conception, l’usage de ces produits) que sur l’aval.

Il est intéressant de noter que 85 % des emballages plastiques triés sont recyclés sur le territoire français : le tri sélectif est créateur d’emplois locaux. De façon plus générale, les métiers liés au tri, à la gestion des déchets et à leur valorisations ont le vent en poupe et offrent une large palette d’opportunités, très diverses en terme de niveau de qualification.

Catégories : Écologie

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