Sur les rails depuis 2018, le projet des trains à hydrogène est enfin lancé. Ce jeudi 8 avril 2021, la SNCF a officialisé la commande de douze trains ( dont deux en options supplémentaires) à l’entreprise Alstom. Ces trains, commandés sur le compte des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie, parcourront le territoire ferroviaire français à partir de 2025.

Ter france gare

Les TER à hydrogène : Une alternative écologique

Dans le cadre de son plan en faveur de la transition énergétique, du verdissement du ferroviaire et de la neutralité carbone prévu pour 2050, la SNCF a passé commande de ces 12 trains à hydrogène. Son objectif est de ne plus utiliser de trains à diesel d’ici 2035. Ces trains seront à destination des réseaux régionaux. Ainsi la France verra bientôt arriver sur son réseau douze TER à hydrogène.

Si c’est une première en France, certains pays comme l’Allemagne ou encore plus récemment l’Italie se sont déjà tournés vers cette solution plus “verte”.

Mais alors : qu’est ce qu’un train à hydrogène?


Un train à hydrogène permet une traction sans effets de serre. En effet, les moteurs fonctionnant avec du diesel sont remplacés par des piles à combustible, des réservoirs d’hydrogène, et des batteries. Ce système permet de créer de l’électricité en mélangeant l’hydrogène des réservoirs avec l’oxygène des piles à combustibles. Cette réaction permet de produire l’énergie nécessaire pour faire avancer la rame. Cette électricité ,stockée dans les batteries, sera puisée et utilisée à la traction du train. Le seul déchet de cette réaction est de l’eau.

Ces machines, développées par la société Alstom, permettent d’atteindre une vitesse de pointe de 160km/h pour une autonomie allant jusqu’à 600 kilomètres. Enfin elles sont catégorisées comme des rames “ bimode” car elles peuvent utiliser les traditionnels caténaires électriques mis en place sur le réseau actuel ( au contraire des modèles allemands qui sont seulement monomodes).

Un contrat important : 200 millions d’euros de train à hydrogène

Estimé à environ 200 millions d’euros, le contrat passé entre la SNCF et Alstom pourrait n’être que le premier d’une longue série. En effet, chez nos voisins germaniques, c’est déjà plus de 40 trains qui sont en commande.

Pour l’économie française, c’est également une bonne nouvelle. Parmi les quinze sites d’Alstom implantés en France, six seront mis à contribution pour la production de ces nouvelles rames. Parmi eux : le site de Reichshoffen (Bas-Rhin) sera chargé de la conception et l’assemblage tandis que le site de Tarbes (Hautes-Pyrénées) s’occupera de la technologie de traction hydrogène. On note également le site de Villeurbanne ( Auvergne-Rhône-Alpes)  qui s’occupera de la gestion informatique en fournissant des composants électroniques qui permettront le pilotage des différentes parties du moteur à hydrogène.

Rappelons que l’hydrogène à le vent en poupe en France. Un plan d’état de 7,2 milliards d’euros a été lancé en 2020 pour soutenir la filière hydrogène française. 

Train hydrogène campagne

Un futur plus “vert” : trains à hydrogène et autres solutions

Dans cette optique de transition énergétique, ce n’est pas le seul moyen mis en place par la SNCF.

La société française implante en parallèle d’autres solutions afin de réduire son impact écologique sur l’environnement :

  • Les TER hybrides

Les “Régiolis Hybrides” seront testés dès cette année. Ces trains équipés de plus grandes batteries, pourront circuler sur des parties du réseau non électrifié. Autres avantages : ils sont également moins bruyants et moins gourmands en énergie.

  • Les TER batterie

Prévus pour une mise en circulation courant 2023 ( comme les TER hydrogène), ces trains sont le résultat d’un partenariat entre la SNCF et le constructeur Bombardier. Financée par un investissement de 38 millions d’euros, les moteurs diesel de ces trains ont été remplacés par des batteries au lithium. C’est une autre alternative prometteuse mise en place par la SNCF.

  • Des recherches sur les biocarburants sont également menées. Des résultats sont attendus pour 2023 pour trouver une alternative au carburant utilisé aujourd’hui, le diesel.
Catégories : Énergie

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