Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a annoncé la sortie prochaine du plan pour rendre le secteur énergétique neutre en carbone, alors que plusieurs économies mondiales sont reparties, et avec elles les émissions de CO2 – la Chine émet plus d’émissions qu’avant la période de crise liée à la pandémie de Covid-19. Fatih Birol a donc écrit les paragraphes qui suivent.

Fatih Birol tenant une conférence
©Agence Internationale de l’Energie

Le défis climatique est un défis énergétique. L’énergie qui alimente nos vies quotidiennes est responsable des trois-quarts des émissions globales de gaz à effet de serre. Rendre toute cette énergie neutre en carbone d’ici 2050 est une tâche titanesque pour nos économies et nos sociétés, qui s’étend au-delà de la fixation d’objectifs à long-terme. Durant l’année passée, certaines des plus importantes économies et entreprises de la planètes ont annoncé qu’elles se donnaient comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici la moitié du siècle, ou peu après. De plus, si le président élu Joe Biden tient ses promesses, les pays actuellement responsables de plus de 60% des émissions carbone liées au secteur énergétique se seront tous donnés des objectifs de neutralité carbone.

Les ambitions croissantes en matière de climat renforcent l’importance de l’énergie propre. Les investisseurs doivent en prendre compte, ce qui permettra de limiter la hausse des températures en-dessous de 2°C durant ce siècle. L’objectif des 1,5° semble même moins lointain qu’il ne le paraissait l’année précédente.

Mais les objectifs de long-terme, seuls, ne permettront pas de baisser assez rapidement les émission pou atteindre la neutralité carbone avant la moitié du siècle. Il faut pour cela passer par une refonte totale des infrastructures énergétiques – une entreprise mondiale d’une rapidité et échelle sans précédent. Cela implique des actions décisive durant la décade à venir. Notamment, d’ici 2030, l’augmentation de la part des ventes de voitures électriques de 3% à plus de 50% ; la hausse également de la production bas carbone d’hydrogène de 450 000 tonnes à plus de 40 millions ; et dernier exemple, augmenter les investissements dans les énergies propres de 380 milliards de dollar à plus de 1 600 milliards.

chamsp d'éoliennes

Pour permettre la réalisation des objectifs, l’AIE publiera en mai la première feuille de route destinée à tout le secteur de l’énergie, afin qu’il parvienne à la neutralité carbone d’ici 2050. Ce plan sera une analyse détaillée de comment l’économie devra se relever après la crise sanitaire liée au Covid-19 tout en gardant comme cap une hausse des températures inférieure à 1,5°C. Cette roadmap est essentielle puisqu’elle précède de quelques mois la conférence de la COP-26, soit le moment où les pays se fixeront de nouveaux objectifs afin de réduire leurs émissions carbone.

Nous devons nous assurer que les ambitions collectives peuvent devenir concrètes, car les promesses, même bien intentionnées, peuvent ne pas être tenues. Le Royaume-Unis et les Pays-Bas ont conçus des obligations légales qui obligent les gouvernements actuels à tenir leurs promesses pour demain. Mais les approches nationales ne sont pas suffisantes pour achever le changement dont nous avons besoins – nous devons penser global.

conférence lors de la COP25
© Indigenious Climate Action

Cela implique quatre choses. Premièrement, un meilleur mécanisme de coordination des aides à destination des économies émergentes et en développement, afin qu’elles puissent avoir un accès rapide au savoir, aux financements et technologies qui permettent aux citoyens de bénéficier d’énergies propres et sûres.

Cela signifie également d’avoir des efforts mondiaux pour stimuler l’innovation et le déploiement de nouvelles technologies – une coopération que s’engage de mener l’AIE. Près de la moitié de la baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 auront certainement besoin de venir de technologies qui ne sont pas encore sur le marché.

Troisièmement, il faut avoir une approche commune quant aux défis que ces technologies soulèvent en matière de sécurité énergétique, comme comme la garantie d’un approvisionnement suffisant en minéraux essentiels (cuivre, nickel, cobalt et terres rares), tout en injectant davantage d’énergie solaire et éolienne sur les réseaux électriques.

Enfin, cela implique nécessairement des systèmes sûrs et indépendants pour suivre le progrès et renforcer la confiance entre les pays, ils ne sont pas seuls à prendre des décisions contraignantes dans l’optique d’atteindre leurs promesses en matière de climat.

« Notre système international est celui que nous choisissons de faire. Nous devons nous assurer que les objectifs ne sont pas que des chèques en bois et qu’ils seront réalisables. »

Fatih Birol

Il faut savoir aussi que, à partir de Janvier 2022, le RE 2020 sera mis en place. Le gouvernement Français ne souhaite plus compter sur les énergies faucilles pour se chauffer ! Via Prime travaux.

Catégories : Énergie

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